Les inconvénients de l’assurance propriétaire non occupant : ce qu’il faut savoir
L’assurance propriétaire non occupant (PNO) est une assurance spécifique qui permet de couvrir les risques liés à un logement dont le propriétaire n’est pas l’occupant. Si elle présente des avantages en termes de protection, il est important d’être conscient de ses limites et inconvénients. Cet article vous permettra d’identifier les principaux points faibles de cette assurance et de mieux comprendre ses enjeux.
Des garanties parfois insuffisantes ou peu adaptées aux besoins
Le premier inconvénient majeur concerne le niveau de protection offert par l’assurance PNO. En effet, les garanties proposées peuvent être limitées ou ne pas correspondre exactement aux besoins du propriétaire non occupant. Il est donc essentiel de bien étudier les conditions générales et particulières du contrat d’assurance afin de vérifier que celles-ci soient suffisamment étendues et adaptées à la situation.
Une couverture souvent basique
La plupart des contrats d’assurance PNO proposent une couverture de base comprenant :
- la responsabilité civile du propriétaire,
- la garantie dégâts des eaux,
- la garantie incendie,
- la garantie explosion.
Cependant, ces garanties peuvent s’avérer insuffisantes pour couvrir l’ensemble des risques encourus par le logement. Par exemple, si le bien est situé dans une zone inondable ou à risque de submersion marine, il sera nécessaire de souscrire une garantie spécifique en plus de la PNO.
Des options qui alourdissent le coût du contrat
Pour pallier ces insuffisances, de nombreuses compagnies d’assurance proposent des options supplémentaires permettant d’étendre les garanties du contrat. Toutefois, ces options peuvent rapidement faire grimper le montant de la prime d’assurance, ce qui peut constituer un frein pour certains propriétaires non occupants.
Un coût parfois élevé et difficile à justifier pour le propriétaire non occupant
L’un des principaux reproches faits à l’assurance PNO est son coût, souvent perçu comme trop élevé pour une protection jugée limitée. En effet, les tarifs pratiqués peuvent varier considérablement en fonction des assureurs et des garanties souscrites, rendant la comparaison des offres complexe pour les particuliers.
Des frais supplémentaires pour le propriétaire non occupant
Le fait de souscrire une assurance PNO vient s’ajouter aux autres charges liées à la possession d’un bien immobilier (taxe foncière, entretien, travaux…). Pour certains propriétaires, cela peut représenter un poids financier important, notamment si le logement est vacant depuis longtemps ou que le loyer perçu ne suffit pas à couvrir leurs dépenses.
Le risque de double assurance
Un autre inconvénient de l’assurance PNO réside dans le risque de double assurance. En effet, si le locataire a souscrit une assurance habitation comportant des garanties similaires à celles proposées par la PNO, cela peut engendrer des problèmes d’indemnisation en cas de sinistre.
Des démarches administratives complexes pour le propriétaire non occupant
Afin d’éviter ce type de situation, il est recommandé au propriétaire non occupant de bien vérifier les garanties souscrites par son locataire et d’informer son assureur en cas de changement (départ ou arrivée d’un nouveau locataire, par exemple). Cela nécessite cependant des démarches administratives supplémentaires qui peuvent s’avérer fastidieuses pour le propriétaire non occupant.
Une obligation légale pas toujours connue des propriétaires non occupants
Enfin, un dernier inconvénient majeur concerne la méconnaissance de l’obligation légale de souscrire une assurance PNO pour les propriétaires non occupants. En effet, depuis la loi Alur du 24 mars 2014, tous les propriétaires de logements situés dans des copropriétés sont tenus de souscrire une assurance PNO, sous peine de sanctions financières en cas de sinistre.
Un manque d’information et de communication sur cette obligation
Malgré cette obligation légale, de nombreux propriétaires ignorent encore l’existence de l’assurance PNO et ses spécificités. Il est donc nécessaire de mieux informer les propriétaires non occupants sur leur obligation d’assurance afin d’éviter des situations problématiques en cas de sinistre.